Réunies le 24 novembre, les huit confédérations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA) ont publié un communiqué dans lequel elles constatent que " les salariés, les retraités, les demandeurs d'emplois sont les premiers à payer une crise dont ils ne sont pas les responsables ". Elles envisagent d'organiser une journée " de mobilisation massive ", selon leurs termes, qui pourrait avoir lieu au début de l'année 2009.

Tant mieux si une telle action finit par voir le jour, quoique cette annonce vienne bien tard. Des milliers de travailleurs sont déjà jetés à la rue ou sur le point de l'être. Des dizaines de milliers d'autres ne trouvent plus de contrats d'intérim. Et des dizaines de milliers, rien que dans l'automobile, subissent le chômage partiel. Le gouvernement et le patronat ont très largement commencé à faire payer aux travailleurs et aux couches populaires les conséquences de la crise financière. Et tandis que les caisses de l'État s'ouvrent en grand pour verser des centaines de milliards d'euros aux banquiers, les travailleurs ne voient venir que baisses de salaires, licenciements et chômage.

Alors oui, il est temps, plus que temps, que les travailleurs montrent leur force, affirment ensemble qu'il ne peut être question de leur faire payer les conséquences d'une crise dûe à l'organisation aberrante d'une société basée sur le profit. Il est temps, plus que temps, qu'ils mettent en avant les revendications essentielles, dans cette période de crise, de ceux qui produisent toutes les richesses de la société.

C'est pourquoi si une telle journée d'action finit par être organisée, bien qu'avec réticence et retard, par les organisations syndicales, les travailleurs devront se servir de l'occasion pour manifester le plus largement possible.

Ce sera d'ailleurs le meilleur moyen que cette journée ait une suite et soit une étape qui prépare réellement la contre-offensive.