C'est le retour au Moyen Age, où des marginaux, des réprouvés, des exclus vivaient dans les forêts. Après qu'un homme sans domicile fixe a été retrouvé mort dans un abri de fortune qu'il s'était confectionné dans le bois de Vincennes, à côté de la capitale, la préfecture de police, visiblement soulagée, a déclaré que sa mort " n'est pas liée à la vague de froid ".

Il semble en effet que le décès date de quelques jours avant et soit dû à un appareil de chauffage défectueux. Mais c'est tout de même une façon indirecte de mourir à cause du froid. Et voilà que, depuis, deux autres SDF ont été retrouvés morts dans le bois de Vincennes.

Le président d'un collectif estime que plus de 200 sans-logis vivent dans ce bois, qui " va devenir le mouroir des SDF ". En effet ceux-ci sont chassés d'à peu près partout où ils sont trop visibles. Avec les opérations de la police (et aujourd'hui de la justice) contre le DAL tentant d'occuper des bouts de trottoirs, ou contre les Enfants de Don Quichotte installant des tentes dans Paris, il est devenu extrêmement difficile de camper dans Paris ainsi que d'autres villes.

Les SDF sont donc contraints de se cacher, de se terrer le long de certaines bordures de routes et, de plus en plus, dans les bois : bois de Vincennes, forêt de Sénart, et sans doute d'autres.

Pour les Boutin, Sarkozy et compagnie, la meilleure chose que peuvent faire les plus démunis c'est de disparaître.