La quasi-totalité des 180 ouvrières et ouvriers de Sieto (qui compte 236 salariés) se sont mis en grève, à partir de l'équipe de nuit du jeudi 20 novembre. Cette entreprise du groupe Faurecia - appartenant au groupe Peugeot-Citroën - fabrique des sièges pour Toyota, son seul client, à 25 kilomètres de là.

La grève a éclaté pour protester contre les pressions de la direction, son mépris et son refus d'accorder des primes de 750 à 900 euros obtenues par des ouvriers d'autres centres Faurecia déplacés à Sieto. Cette direction particulièrement arrogante a immédiatement distribué 14 lettres de licenciements, faisant appel pour remplacer les grévistes à des dizaines d'intérimaires et bafouant ainsi toutes les lois en vigueur ! Le directeur de l'inspection du travail s'est même déplacé, mais lui non plus n'a pas fait fléchir la direction.

Lundi 24 novembre, les grévistes des trois équipes se sont réunis le matin pour décider la poursuite de la grève. La production de l'usine Toyota de Valenciennes est maintenant fortement ralentie et les ouvriers sont renvoyés chez eux à mi-poste, en prenant sur leurs compteurs d'heures, alors que le nouveau modèle est en phase de démarrage. Ce même 24 novembre, en équipe d'après-midi, 24 voitures seulement ont été produites et la direction de Toyota a renvoyé les ouvriers chez eux, annonçant l'annulation de l'équipe de nuit.

Les travailleurs de Sieto ont raison de se défendre et doivent avoir le soutien de tous les autres travailleurs.