À Paris, gare du Nord08/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2497.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

À Paris, gare du Nord

Lundi 6 juin, l’assemblée interservices des ­cheminots de la gare du Nord a reconduit la grève. Depuis le 18 mai, entre 70 et 100 grévistes se réunissent chaque jour, dans une assemblée qui rassemble des cheminots de plusieurs services : roulants, contrôleurs, commerciaux et des grévistes de l’atelier TGV du Landy, qui la rejoignent après s’être réunis sur leur site.

Jusqu’au 1er juin, la grève était minoritaire et sporadique. Mais un groupe de cheminots, militants de la grève, s’était constitué et avait organisé des tournées dans tous les secteurs, afin de discuter avec leurs camarades et les inciter à se joindre au mouvement.

La grève a véritablement pris corps quand la CGT a appelé à la grève reconductible à partir du 1er juin. Mais, dans le même temps où la CGT renforçait le mouvement, sa direction régionale tentait, en espérant entraîner d’autres organisations syndicales, de supprimer l’assemblée interservices pour la remplacer par onze assemblées dispersées sur tout le secteur Paris-Nord.

L’assemblée interservices, à laquelle les grévistes tiennent, où tout le monde peut s’exprimer librement et participer aux décisions, s’est maintenue. Le 1er juin, un bureau d’organisation de la grève a été élu et chargé de proposer et d’organiser des actions, sous le contrôle des grévistes. Une motion reprenant les revendications, affirmant le rejet de la loi El Khomri et du décret-socle, était également votée et distribuée aux cheminots.

La direction de la CGT a tenté, une nouvelle fois sans succès, d’interdire aux grévistes de voter à la fois dans leur assemblée de secteur, puis à l’assemblée interservices. Constatant que sa proposition serait minoritaire, elle ne l’a pas proposée au vote.

Les grévistes tiennent, et ils le montrent, à garder le contrôle de ce qui se décide dans leur assemblée.

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