Franprix de Saint-Denis : en grève contre les conditions de travail08/06/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/06/p13_Greve_franprix_St_Denis_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Franprix de Saint-Denis : en grève contre les conditions de travail

Illustration - en grève  contre les conditions de travail

Les treize salariés du Franprix de la rue de la République à Saint-Denis se sont mis en grève pour exiger le respect de la loi et des augmentations de salaire. Franprix est lié au groupe Casino. Dans ce magasin, on travaille du lundi au dimanche sans discontinuer, pour le smic, sans prendre en compte l’ancienneté. Les caissières n’ont même pas droit à une bouteille d’eau. En toute illégalité, le dimanche après-midi est travaillé et il est payé 30 % en plus si le salarié n’a pas un jour et demi de congé dans la semaine.

Le gérant a déjà été traîné aux Prud’hommes parce qu’il refusait les élections de délégués du personnel, mais il continue de s’asseoir sur la loi. Le Code du travail actuel ne les protège pas, mais c’est au moins un garde-fou, fragile mais utile. Les grévistes ont donc ajouté à leurs revendications le retrait de la loi travail. Au nom du respect de la loi, ils ont exigé la fermeture du magasin à 13 h le dimanche, le paiement double des heures travaillées le dimanche matin, le respect du temps de pause et le remplacement des absents, et l’ouverture de négociations salariales. Appuyés par le syndicat SUD, ils ont fait signer les clients, les passants, et ils ont organisé une manifestation devant le magasin. Cela a mis de l’ambiance.

Dans un premier temps, la direction a fait la sourde oreille. Deux heures après, le ton était différent. Il est vrai que le premier samedi du mois est une grosse journée. Le gérant et la direction ont donc accepté une partie des revendications, notamment le paiement légal du dimanche : les heures seront désormais payées double. Ils ont accepté aussi le remplacement des absents et l’ouverture des négociations salariales.

Après la signature d’un protocole d’accord, les salariés ont repris le travail, pas peu fiers. La direction, elle, est inquiète du fait que ces conditions puissent être rendues publiques, car elle craint la contagion à d’autres Franprix de la ville, où règne le même degré d’exploitation.

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