À Nantes08/06/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/06/p5_AG_cheminots_Nantes_3_juin_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

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À Nantes

Illustration - À Nantes

À Nantes, la mobilisation contre le décret-socle et la loi El Khomri a trouvé un second souffle à partir du mercredi 1er juin, où la grève de la SNCF devenait réellement reconductible. Ce jour-là, l’assemblée générale interservices a réuni 240 cheminots, le double de participants par rapport à celle du jeudi 26 mai. L’ambiance y était, avec des grévistes de tous les services. La présence de syndiqués de la CFDT, alors que leur syndicat s’était retiré de la grève, a été applaudie.

Ces assemblées générales interservices qui se réunissent tous les jours de grève sont le cœur et le moteur du mouvement. Chacun peut intervenir, donner son point de vue ou proposer une action.

Après celle du 1er juin, une quarantaine de grévistes sont allés interpeller la directrice de région, pour lui dire ce qu’ils avaient sur le cœur et réclamer les embauches nécessaires pour chaque secteur. Chez les conducteurs, une action de ce type a aussi eu lieu, pour dénoncer la manière dont la direction se sert des lois passées sous Sarkozy, et que Hollande s’est bien gardé d’abroger, pour limiter le droit de grève.

Vendredi 3, là encore, plusieurs piquets se sont tenus autour de la gare et, ce matin-là, c’est le grand poste d’aiguillage qui a été envahi. Alors que cela n’était pas prévu, il fut décidé d’arrêter symboliquement la circulation des trains pendant un quart d’heure. Ce vote-là a été unanime, à part les deux responsables du poste qui ont voté contre mais ont dû faire ce que les grévistes réclamaient. La banderole « Tous ensemble dans la lutte » a été accrochée à la terrasse du poste, bien visible des trains et des habitants du quartier. Elle y restée accrochée tout le week-end.

Mardi 7 juin, à l’As­sem­blée générale, la grève a été reconduite par 193 votants, 10 de plus que la veille, pour le mercredi

Dans les prises de parole, le ton combatif des intervenants indiquait bien la volonté de ne pas arrêter la grève tant que la SNCF et le gouvernement ne retireraient pas leurs lois scélérates.

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