À la gare d’Austerlitz08/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2497.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

À la gare d’Austerlitz

Depuis le 31 mai au soir, la gare de Paris-Austerlitz est dans la grève reconductible.

Très peu de trains circulent. Minoritaire dans certains services, comme au commercial, la grève est importante dans d’autres, comme chez les aiguilleurs ou à la conduite. Là, elle atteint 70 % pour les grandes lignes.

Chaque jour, hormis l’interruption du week-end, l’assemblée interservices réunit 80 à 100 grévistes. Plusieurs interventions de cheminots, syndiqués ou non syndiqués, ont défendu avec enthousiasme l’intérêt de participer activement à l’organisation du mouvement. Tous militent activement pour la grève depuis le mois de mars, dans le cadre d’un comité de mobilisation, et pour certains c’est leur première expérience.

Dans toutes les assemblées qui se sont déroulées, les informations sur l’état de la grève, dans les autres secteurs SNCF, et plus largement sur la mobilisation contre la loi travail, sont écoutées avec attention. Tout comme le sont les interventions des responsables syndicaux, en particulier celle du secrétaire de la section CGT. Tant que chacun intervient en faveur de la reconduction, cela conforte les grévistes. L’assemblée a voté aussi les revendications : le retrait de la loi travail, du décret-socle, pas de convention collective nationale en dessous de la réglementation actuelle. La grève a été reconduite à chaque fois, quasiment à l’unanimité.

Chacun ayant conscience qu’il faudrait que la grève se renforce, des tournées sont organisées chaque jour pour discuter avec les non-grévistes.

Vendredi 3 juin, les cheminots d’Austerlitz ont eu le plaisir de voir arriver ceux de gare de Lyon. Ensemble, ils ont semé un vent de panique parmi les cadres, sous les regards bienveillants des usagers. Lundi 6 juin, au rassemblement à Montparnasse, les slogans préférés étaient : « Hollande à Pôle emploi, Pépy au RMI, Gattaz au RSA » et « La force des travailleurs, c’est la grève » !

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