Jeudi 26 et mardi 31 mai, à Clermont-Ferrand, le personnel de MV2, organisme de services à domicile pour personnes âgées et dépendantes, s’est mis en grève et a manifesté devant les locaux de l’association contre les mesures prévues par un nouvel accord d’entreprise.

Fin février, la direction de MV2 a décidé de dénoncer l’accord en vigueur en remettant en cause les avantages que le personnel croyait acquis. MV2 est l’un des plus importants organismes de services à domicile dans la région, avec son siège social à Clermont-Ferrand et des antennes à Chamalières, Thiers et Issoire, soit plus de deux cents salariés, en majorité des femmes.

Jusqu’ici, les frais de déplacement étaient calculés par zone, et non pas en fonction de la distance réelle. Par exemple, pour la ville d’Issoire, le remboursement était de 0,76 euro le kilomètre. MV2 veut encore baisser ce taux, alors que le personnel revendique une prise en charge améliorée et tenant compte du trajet réellement effectué.

MV2 voudrait supprimer la majoration à 25 % du samedi travaillé et le paiement des trois jours de carence en cas de maladie, accordés jusque-là au personnel administratif.

Souvent, les emplois du temps journaliers et hebdomadaires indiquent des séquences dispersées, des « plannings gruyère » comportant des trous de plusieurs heures entre les interventions. C’est un temps d’attente qui est le plus souvent à passer dans sa voiture.

Ce nouveau mode de calcul est aussi une conséquence des décisions du conseil départemental du Puy-de-Dôme qui a diminué, comme partout, ses subventions aux associations, ayant lui-même vu ses dotations diminuées par l’État.

C’est une situation choquante et absurde, puisque les demandes de services à domicile augmentent continuellement. Le personnel rejette avec raison ce nouveau système qui reviendrait à baisser son salaire.