Comme dans beaucoup d’hôpitaux, les Urgences sont saturées depuis des années mais la situation s’est aggravée depuis janvier. Les infirmières, aides-soignantes, agents de service, brancardiers n’acceptent plus ces conditions de travail et d’accueil des patients.

Les locaux ont une capacité d’accueil de 160 personnes par jour mais on arrive aujourd’hui à 300 passages. La direction applique les directives du ministère : de nombreuses fermetures de lits et d’unités au profit de l’ambulatoire provoquent l’engorgement du service.

Les patients restent dans les couloirs sur des brancards, parfois pendant 72 heures, en attendant qu’un lit d’hospitalisation se libère. Certains sont même transfusés ou oxygénés sur place. Où sont l’humanité, la dignité et le respect du malade ? De plus l’attente insupportable occasionne des violences verbales ou physiques venant des patients comme des familles. Le personnel ne le supporte plus et réclame des embauches, du matériel pour travailler, des moyens pour mieux soigner.

Lundi 6 juin au matin, les équipes de nuit et du matin ont installé une banderole et accueilli la presse, qui a publié leurs témoignages. Ensuite les grévistes qui le pouvaient se sont regroupés pour distribuer un tract à la population.

La direction avait prévu de recevoir le 9 juin une délégation du personnel accompagnée de l’intersyndicale. Les grévistes exigent le déblocage de réels moyens financiers.