Amazon – Saran : les causes de mécontentement se multiplient08/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2497.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Amazon – Saran : les causes de mécontentement se multiplient

Vendredi 27 mai, une centaine de travailleurs ont débrayé à la plateforme logistique d’Amazon de ­Saran en banlieue d’Orléans, qui emploie en ce moment 1 200 embauchés et plus de 600 intérimaires.

La faible augmentation proposée, 0,5 %, est loin de satisfaire les travailleurs d’Amazon. Beaucoup dénoncent les hausses d’impôts ou de loyers qui sont bien supérieures.

Ils savent aussi qu’ils ne doivent pas compter sur la prime actuelle de participation. Chaque année cette prime baisse, alors que le groupe bat tous les ans son record d’articles vendus. Du coup, comme le résument certains, « Plus on travaille et moins on gagne ! »

La direction tente de faire taire le mécontentement en mettant en avant une future prime de présentéisme, mais personne n’est dupe, car très peu d’employés la toucheront en entier. En effet son calcul serait indexé sur les absences individuelles et collectives, y compris les absences justifiées.

La pression est constante pour aller chercher le plus de produits dans le moins de temps possible. Cela conduit à une course permanente et met en difficulté tous ceux qui ne peuvent pas suivre ce rythme.

La colère a déjà éclaté. Des blocages ont ainsi lieu depuis mercredi 25 mai à Chalon-sur-Saône, Montélimar et Lauwin-Planque.

À Saran, l’inondation de l’autoroute A10 et du rond-point à côté du site a conduit à la fermeture, mardi 31 mai et mercredi 1er juin. La direction a envisagé que les travailleurs posent un congé sur ces jours chômés pour cause d’intempérie, mais elle a dû reculer. Les grèves et actions de blocage qui ont affecté l’ensemble des quatre sites y sont sans doute pour quelque chose. Livrer de la marchandise sous 48 heures, c’est impossible sans les travailleurs !

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