Politique agricole commune : Les plus grosses aides aux plus gros14/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2328.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Politique agricole commune : Les plus grosses aides aux plus gros

Mercredi 13 mars, le Parlement européen était appelé à se prononcer sur la réforme de la Politique agricole commune (PAC). C'est la première fois qu'une telle responsabilité incombe aux députés du fait du traité de Lisbonne entré en vigueur en 2009, alors qu'elle était auparavant du ressort du conseil européen réunissant les États membres.

Il s'agit essentiellement de répartir les aides de l'Union européenne aux agriculteurs. Ces aides sont votées pour sept ans et représentent pour la prochaine période, allant de 2014 à 2020, quelque 373 milliards d'euros, soit un peu plus de cinquante milliards par an.

L'essentiel des discussions devrait tourner autour de la transparence des subventions, de leur équité et notamment du plafonnement aux plus grandes exploitations puisqu'aujourd'hui 80 % du montant des aides vont à moins de 20 % des exploitations, les plus grosses.

Le problème n'est pas nouveau. Depuis la fondation de la Communauté européenne, la PAC a pour ambition d'assurer « un niveau de vie équitable à la population agricole ». Belle ambition qui est cependant loin de la réalité. En effet, depuis que les États ont pour obligation de publier la liste des bénéficiaires de la PAC, on a pu constater qu'y figuraient en bonne place la reine d'Angleterre et le prince de Monaco, grands propriétaires terriens s'il en est, de même que de très riches industriels de l'agro-alimentaire, comme le patron de LVMH, grand producteur de cognac. Autant de « pauvres » qui encaissent les aides pendant que nombre de petits exploitants en sont à mettre la clé sous la porte. Et on peut parier que, sur ce plan, pas grand-chose ne va changer.

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