Loi sur la dépendance : Sarkozy en a parlé, Hollande le fait14/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2328.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Loi sur la dépendance : Sarkozy en a parlé, Hollande le fait

Pour respecter une promesse de la campagne électorale de Hollande, le gouvernement a mis en chantier une réforme de la dépendance, réforme promise puis abandonnée par Sarkozy en son temps.

Un projet de loi sur la « perte d'autonomie » devrait être présenté d'ici à la fin de l'année 2013 pour entrer en application en 2014. La loi est destinée essentiellement à venir en aide aux personnes âgées et à leurs familles incapables de prendre en charge financièrement le coût de cette « perte d'autonomie », dont le « reste à charge » est évalué à environ 1 450 euros en moyenne par mois et par personne.

La réforme achoppe sur son financement. Le gouvernement a prévenu, par la voix de la ministre chargée des personnes âgées, Michèle Delaunay : l'État ne pourra pas assumer, seul, le coût de la réforme. Parmi les solutions envisagées - déjà sous Sarkozy - il y a la hausse de la CSG, hausse générale ou ciblée sur les retraités, l'extension de la « journée de solidarité » aux retraités et aux professions libérales et... le recours aux assurances privées. « La solidarité nationale doit jouer, a expliqué la ministre, mais aussi la responsabilité individuelle. »

En fait de solidarité, c'est donc surtout en faveur des assureurs qu'elle va jouer. La mesure avait d'ailleurs été à juste titre dénoncée avec virulence par le Parti socialiste quand Sarkozy en avait évoqué la possibilité en 2011. Les temps, et le Parti socialiste, changent, mais pas la politique.

Quant à s'en prendre aux retraités, le gouvernement n'a pas attendu la loi annoncée : sous prétexte de financer la dépendance, une taxe de 0,3 % sur les pensions imposables a été décidée dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 et sera prélevée à partir du 1er avril prochain.

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