Sogeres : La restauration ne nourrit pas son salarié21/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2251.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sogeres : La restauration ne nourrit pas son salarié

Une quarantaine de salariés de la Sogeres, entreprise située à Osny dans le Val-d'Oise, ont fait grève du 12 au 16 septembre, bloquant ainsi la livraison de plusieurs milliers de repas destinés à des cantines scolaires, des crèches et des maisons de retraite.

Ces travailleurs, chauffeurs, cuisiniers et conditionneurs, réclamaient des augmentations de salaire et dénonçaient une aggravation des conditions de travail. Les chauffeurs en particulier protestaient contre une récente réorganisation du travail qui les obligerait à effectuer une répartition des denrées une fois celles-ci livrées, alors que jusqu'à présent ils ne s'occupaient que de la livraison et de la vérification des caisses.

Sogeres est une filiale de Sodexho, la quatrième entreprise de restauration collective en France. C'est une entreprise dont le chiffre d'affaires s'élève à 16 milliards d'euros. Le seul marché de la restauration scolaire lui rapporte gros, puisque la société « nourrit » six millions d'élèves, soit un élève sur deux du primaire et deux lycéens ou collégiens sur trois.

Les salaires des travailleurs de la Sogeres sont pour la plupart au niveau du smic. Beaucoup d'entre eux touchent même moins, car l'entreprise embauche à temps partiel nombre de salariés, ceux qui font la plonge ou le ménage par exemple. Et, comme pour l'immense majorité des travailleurs, leur salaire n'a pas bougé depuis des années.

Le directeur des ressources humaines de Sogeres s'est élevé contre les 40 000 couverts bloqués. « Cela peut signifier plus de 40 000 enfants sans déjeuner », a-t-il déclaré, invitant sans rire les grévistes à réfléchir « aux conséquences de leurs actes ». Mais les patrons ont dû faire de même : à trop tirer sur la corde, parfois elle casse.

Et, après cinq jours de grève, ils ont dû céder à une partie des revendications des grévistes.

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