En liaison avec le scandale de la sous-traitance qui dure depuis des années et sous la pression des enquêtes de sûreté nucléaire, la direction d'EDF vient de décider de limiter à trois la « cascade » de la sous-traitance.

Les entreprises -- et le personnel -- sous-traitantes employées par EDF sont très nombreuses. Il y en a dans la construction du réacteur EPR de Flamanville. Il y en a surtout une vingtaine de milliers qui circulent de centrale en centrale pour la maintenance, lors des « arrêts de tranches ». Ils effectuent les travaux les plus durs et les plus dangereux et reçoivent trois à quatre fois plus de radioactivité que le personnel EDF.

Qui plus est, la cascade des sous-traitants, qui va parfois actuellement jusqu'à sept sous-traitants de sous-traitants successifs, aboutit à ce que plus personne ne sait exactement qui fait quoi et à ce que le personnel n'est pas nécessairement formé. Et dans le nucléaire tout particulièrement, c'est évidemment une source de danger.

Tout le personnel travaillant pour EDF devrait avoir les mêmes droits et le même statut que les employés d'EDF. Mais de cela il n'est pas question pour la direction, qui se contente de promettre que la sous-traitance ne dépassera pas le niveau trois. EDF pourra employer un sous-traitant, employant lui-même un second sous-traitant, lequel pourra en utiliser un troisième et on n'ira pas au-delà, pour autant qu'EDF le sache !

Cela ne changera rien sur le fond et ce scandale de la sous-traitance à tout-va va donc continuer.