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Leur société
Impôts locaux : Des choix gouvernementaux... dont la population paye les frais
Comme chaque année dans cette période, les impôts locaux arrivent au courrier, venant encore ponctionner les ressources de familles populaires déjà bien mises à l'épreuve.
L'augmentation de ces impôts locaux au niveau des communes, communautés de communes, départements et régions dépend bien sûr des décisions des élus de ces collectivités. Mais cette année encore, même si aucune augmentation n'a été votée, ils augmenteront par le jeu de la revalorisation décidée par le gouvernement.
Selon l'étude faite par l'Association des villes moyennes (de 20 000 à 100 000 habitants), 63 % des villes et groupements de villes ont décidé de ne pas augmenter leurs impôts locaux cette année, 5 % de les baisser et 24 % de les augmenter de moins de 3 %.
Les impôts locaux n'en pèsent pas moins lourdement sur bien des foyers modestes et ce n'est pas près de s'arranger. Car au-delà des choix faits par les élus des collectivités locales pour savoir comment répercuter ces charges et sur qui, le gouvernement s'en prend à leurs finances de façon radicale.
La première mesure qui aura des conséquences de plus en plus importantes au fil des années est la suppression de la taxe professionnelle payée par les entreprises. Cette taxe finançait 96 % des besoins des groupements de communes qui assurent toute une partie des services publics locaux : transports, eau, ramassage des ordures, équipements sportifs, etc. Cela représente un cadeau somptueux aux entreprises, de plusieurs dizaines de milliards, mais le manque à percevoir, s'il est intégralement compensé par l'État cette année, le sera ensuite de moins en moins et risque de ne plus l'être du tout.
Chaque année, l'État décide du montant de ce qu'il reverse aux collectivités locales et qui représente aujourd'hui une part essentielle de leurs finances. Or, soucieux de continuer à alimenter les caisses des banques et des capitalistes, le gouvernement a annoncé que, pour faire des économies budgétaires, les collectivités locales seraient elles aussi mises à contribution. Le chiffre de deux milliards de diminution nette des contributions de l'État en 2012 a été annoncé. Cela viendrait s'ajouter au gel, déjà décidé en 2011, des reversements alloués à ces collectivités locales, soit une baisse effective compte tenu de l'inflation.
Alors il ne restera comme choix aux collectivités que de supprimer tel ou tel service, dont certains vitaux pour la population, ou alors d'augmenter les impôts qui sont encore de leur ressort, telles la taxe d'habitation ou la taxe foncière, bien lourdes à supporter pour les familles aux revenus modestes.
Pour en finir avec ce cycle infernal dont celles-ci sont toujours les victimes en dernier ressort, c'est bien à ces choix politiques, faits pour protéger avant tout la classe capitaliste, qu'il faut s'attaquer.