Les retraités dans la rue le 3 juin : Un pouvoir d'achat en chute libre05/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2392.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les retraités dans la rue le 3 juin : Un pouvoir d'achat en chute libre

Le 3 juin, à l'appel de la plupart des centrales syndicales, les retraités se sont rassemblés à Paris pour un pique-nique, suivi d'une manifestation jusqu'à Montparnasse, pour protester contre la dégradation de leur pouvoir d'achat, qui a baissé de 15 %. À l'appel des syndicats manquait la CFDT, mais il est vrai que celle-ci a soutenu le gouvernement qui a augmenté de 41,5 à 43 ans les annuités nécessaires pour toucher une pension complète.

Les retraités ont de quoi être mécontents. Ils dénoncent le gouvernement Valls qui entend geler les pensions jusqu'en 2015. Ils protestent contre la hausse de la TVA, la taxe de 0,3 % sur les retraites imposables, la fiscalisation du supplément de 10 % pour les retraités ayant eu trois enfants et plus, la suppression de la demi-part supplémentaire pour les veufs et veuves, la non-revalorisation des retraites complémentaires pour les retraités du secteur privé, le report au 1er octobre de la revalorisation des pensions et un accès aux soins de plus en plus difficile.

Après une vie de travail, le minimum serait que les retraités touchent des pensions correctes, or 17 % des retraités vivent avec moins de 600 euros par mois et la retraite moyenne des femmes (951 euros par mois) ne représente en moyenne que 57 % de celle des hommes (1 654 euros). Le montant des pensions devrait au minimum être égal au smic et indexé sur le coût de la vie, de façon que les hausses des prix entraînent leur réajustement immédiat.

En fait, la situation des retraités n'est pas particulière. Il est regrettable que les centrales syndicales appellent à manifester séparément chaque catégorie de travailleurs, hier les fonctionnaires ou les cheminots, puis les retraités, et demain à qui le tour ? Tous les travailleurs du pays subissent les mêmes attaques du patronat et du gouvernement. Elles exigeraient une réponse collective de tout le monde du travail, unissant les mouvements revendicatifs au lieu de les disperser.

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