Moulins : Usagers des bus en colère05/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2392.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Moulins : Usagers des bus en colère

Des usagers des bus de l'agglomération de Moulins protestent contre la dégradation incessante des conditions de transport. Pour eux, les bus ne sont plus vraiment un service public.

Depuis un an et demi, la communauté d'agglomération de Moulins a réorganisé le service. Cela a entraîné la suppression de plusieurs lignes urbaines et de lignes scolaires. « L'agglo » a dit qu'il n'y aurait pas de problème car elle mettait en place le TAD (transport à la demande). Effectivement ce service a bien marché, même trop bien marché puisqu'il en était à 20 000 km par mois alors qu'il n'en était prévu que 13 000. Pour l'adjoint aux finances, c'était trop cher et le service a été limité à 17 000 km, ne concernant plus les deux villes les plus importantes de l'agglomération, Moulins et Yzeure.

Des salariés se retrouvaient ainsi sans transport public, par exemple en sortant du travail à l'hôpital à 21 h ou de l'usine Bosch après l'équipe du soir. Il y avait bien le système « Tempo » qui garantissait un transport aux salariés de 4 h à 22 h et pour lequel l'agglomération avait reçu des subventions mais il ne concernait que la zone sud.

Une ligne scolaire desservant un collège était supprimée. Plusieurs communes proches de Moulins n'avaient plus de bus entre 12 h et 14 h. Le dimanche matin, il n'y a pas de bus pour aller des quartiers au marché du centre-ville. Le dimanche après-midi, pas de bus non plus pour aller au cinéma ou au cimetière.

La CGT des chauffeurs de bus dénonce aussi la dégradation du service public et la politique d'austérité de l'agglomération. Davantage de lignes pour un meilleur service aux usagers permettraient aussi d'embaucher. La DSP (délégation de service public) concédée à RATP Dev stipule qu'il doit y avoir zéro refus de transport. Mais le manque d'effectifs et le manque de moyens ont pour conséquence des transports « inacceptables et dangereux » comme le disent les membres du comité des usagers.

Le vice-président de la communauté d'agglomération chargé des Transports a dit « qu'il était prêt à discuter » mais « sans rien promettre » !

La colère des usagers et des chauffeurs de bus peut sûrement l'aider à trouver des solutions.

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