Les collectivités locales soumises aux restrictions05/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2392.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les collectivités locales soumises aux restrictions

Pour financer les dizaines de milliards offerts au patronat, sur les 50 milliards d'économies envisagées, les communes, départements et régions vont être mis à la diète. 11 milliards, voilà le montant des coupes supplémentaires déjà arrêtées.

Au 1,5 milliard de baisse des dotations déjà voté dans la loi de finances pour 2014, le gouvernement a ajouté de nouveau 1,5 milliard, ce qui portera la baisse de ce que l'État reverse aux collectivités territoriales pour assumer leurs missions à 3 milliards pour 2015, 2016 et 2017.

Cela fait déjà plusieurs années que le montant des reversements de l'État, pour permettre aux collectivités de fonctionner et d'assurer le transfert des compétences qu'il leur a confiées, est gelé. Maintenant il a entrepris une baisse rapide de ses dotations. À peine quelques mois après une première ponction, celle-ci a été doublée. Et rien ne dit que cela ne va pas encore s'aggraver dans un futur proche.

Pour accompagner cette attaque en règle, le gouvernement a le culot de proposer son aide pour encourager les collectivités à réduire massivement leurs effectifs. Cela pourrait se traduire par la disparition de tout ou partie des assistantes maternelles, des aides-ménagères, des postes dans les cantines scolaires, d'ouvriers pour remettre en état les rues des communes, etc. Dans les départements, c'est l'ensemble des services sociaux qui pourraient se voir attaqués, ce qui a d'ailleurs déjà commencé dans des départements gérés tout autant par la droite que par le Parti socialiste.

L'autre mesure préconisée est le gel de l'avancement des employés territoriaux, que le gouvernement juge trop rapide. Ainsi, non content d'avoir gelé leurs salaires pour sept ans, en grande majorité de tout petits salaires, le gouvernement voudrait bloquer toute progression individuelle.

Au-delà des phrases autour de la réforme territoriale, une attaque en règle est ainsi en cours contre les salariés de ces collectivités, accompagnée de la disparition programmée de toute une partie des services rendus à la population. Tout cela dans le cadre de la guerre de classe entreprise par un gouvernement qui n'est jamais en manque d'idées pour agresser les classes populaires.

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