Pau : Jour de colère à l'université05/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2392.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pau : Jour de colère à l'université

Suite à l'assemblée générale de la semaine précédente, environ 80 membres du personnel de l'Université de Pau (UPPA), toutes catégories confondues - enseignant-chercheurs et Biatss (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé), se sont rassemblés lundi 26 mai devant la présidence de l'université.

Depuis le passage à l'autonomie des universités en 2010, qui marque le début du désengagement de l'État dans leur gestion, la présidence de l'université, sous les ordres du gouvernement, organise une sévère cure d'austérité.

Côté enseignants, tous les postes vacants d'enseignants-chercheurs ont été supprimés : une vingtaine de postes ne seront pas pourvus à la rentrée prochaine. Déjà surchargés d'heures complémentaires (certains enseignants effectuent un double service), les enseignants seront dans l'incapacité d'assurer tous les cours, ce qui risque de conduire à la fermeture pure et simple de certaines formations. Ces suppressions touchent aussi de nombreux postes d'Ater (attaché temporaire à l'enseignement et à la recherche) destinés aux doctorants en fin de thèse, ce qui pénalise l'entrée dans le métier de jeunes chercheurs dont beaucoup sont déjà contraints de faire face au chômage à l'issue de leur doctorat.

Côté Biatss, les conditions de travail se dégradent tout autant. Les contrats précaires se multiplient et touchent de nombreux postes. Par ailleurs, alors que tout le monde subit le gel du point d'indice depuis 2010, que le gouvernement a décidé de prolonger jusqu'en 2017, les Biatss de l'université subissent la double peine avec le gel du régime indemnitaire depuis le passage à l'autonomie en 2010. Autrement dit, l'université calcule leurs primes selon un taux inférieur à celui prévu par la loi !

Mise à part une revalorisation minime des primes, le président n'a rien voulu savoir. Mais, comme le disait un des manifestants, « les personnels ici présents, ils font leur boulot et ils doivent être payés et traités correctement pour cela ! ». Le président est obstiné mais ceux qui font marcher la faculté le sont tout autant.

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