Dividendes en hausse : La bourgeoisie toujours plus parasitaire05/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2392.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dividendes en hausse : La bourgeoisie toujours plus parasitaire

Au niveau mondial, les 3 000 plus grandes entreprises cotées en Bourse ont versé, rien qu'au premier trimestre de l'année 2014, 228 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires. Cela représente une hausse de 31 %. Et si l'on ne prend qu'une seule d'entre elles, Vodafone, c'est 26 milliards de dollars de dividendes exceptionnels qui ont été distribués.

Alors que la misère s'étend partout, que le chômage de masse ravage le niveau de vie des classes populaires, que les États saccagent les services publics pour donner encore plus de subventions aux grandes entreprises, ces dernières versent des dizaines de milliards supplémentaires à leurs propriétaires.

À coups de restructurations, de rachats, de pillage des richesses partout dans le monde, de conditions de travail plus pénibles, les plus grandes entreprises parviennent à augmenter leurs profits même si la production ne croît pas. Cela signifie que la part de richesses qui revient aux travailleurs s'amenuise chaque jour un peu plus, au profit de la classe privilégiée.

L'augmentation des dividendes versés aux propriétaires est aussi le signe du parasitisme de la bourgeoisie. La hausse des dividendes est en effet plus rapide que celle des profits des entreprises. Ainsi la soif d'accumulation de la classe riche étouffe toujours plus la production elle-même, réduisant les moyens destinés aux investissements ou à la recherche.

Au début du 20e siècle, Lénine dans L'Impérialisme, stade suprême du capitalisme parlait d'une économie de tondeurs de coupons. Cette formule n'a jamais été autant d'actualité.

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