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- Lutte ouvrière n°2424
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Dans les entreprises
SNCF : Après l'augmentation des tarifs, celle du nombre de chômeurs
Elle devait pourtant, vu l'état calamiteux du réseau dû à la saignée monstrueuse dans les effectifs de maintenance, créer entre 1 000 et 1 500 postes à SNCF Réseau, chargée de l'infrastructure. Elle n'en créera que 500 dans cette branche. SNCF Mobilités, chargée du transport, supprimera 1 600 postes, en particulier de contrôleurs, de guichetiers.
Pour les cheminots concernés, cela signifie souvent des pressions pour accepter de changer de métier et de travailler loin de chez eux. Pour les autres, cela signifie une dégradation des conditions de travail : ainsi, les conducteurs sont de plus en plus condamnés à être seuls à bord de leur train, à devoir gérer, sans contrôleur, les incidents techniques, les malaises des voyageurs, quand ce n'est pas subir des agressions sur certaines lignes.
Pour les voyageurs, il devient de plus en plus difficile de trouver un cheminot en chair et en os, capable de leur vendre un billet, de les renseigner et de les assister.
Les cheminots s'opposent quotidiennement à ces suppressions de postes. Dans les ateliers, les gares ou les chantiers, c'est une des causes principales de conflits.
Tous les syndicats ont voté contre ces suppressions de postes au conseil d'administration de la SNCF du 8 janvier. Mais, en dehors d'une journée de mobilisation annoncée discrètement pour l'instant par la seule CGT le 29 janvier, aucune riposte n'est prévue.
Pourtant, seule la lutte collective pourra stopper l'hémorragie des emplois, dans le privé comme dans le public.