Commerce des armes : Tout va bien pour les marchands de mort14/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2424.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Commerce des armes : Tout va bien pour les marchands de mort

Fin décembre, sous l'égide de l'ONU, 130 pays ont signé un premier traité international sur le commerce des armes qui est censé moraliser le commerce des armes dites conventionnelles (armes à feu, avions et navires de guerre, missiles). Il ne concerne pas les armes nucléaires, chimiques ou biologiques, ni les munitions. Il n'y a pas là de quoi perturber les affaires des industriels de l'armement, sur un marché qui pèse plus de 85 milliards de dollars par an.

Le représentant de la France a déclaré que ce traité « endiguera le flux d'armes à destination de gouvernements qui les utiliseraient pour commettre des atrocités ».

Or la France est le troisième exportateur d'armes, derrière les États-Unis et la Russie. En tête des industriels français exportateurs on trouve Thales (missiles, radars de défense aérienne, satellites espions), Safran (missiles) et Airbus (hélicoptères de combat). Le volume des exportations d'armes françaises n'a cessé d'augmenter depuis 2007. Parmi les clients de la France, il y a eu des dictatures comme la Tunisie de Ben Ali, la Libye de Kadhafi, ou la Syrie. Il y a le Bahreïn, le Maroc, l'Égypte, le Tchad et Israël. L'an passé, le meilleur client de la France a été l'Arabie saoudite, dont le marché représente 28 % des commandes françaises. Pour 1,9 milliard d'euros, Safran et Thales ont rééquipé l'armée de l'air saoudienne et l'armée privée du roi.

Les armes sont pour les régimes sanguinaires ; les profits pour les actionnaires ; et les traités pour la galerie.

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