La Poste Meyzieu (Rhône) : La détermination a payé14/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2424.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Meyzieu (Rhône) : La détermination a payé

Après trente jours de grève, les facteurs de Meyzieu ont décidé de reprendre le travail jeudi 8 janvier. Ils s'étaient mis en grève pour s'opposer à une réorganisation qui, tout à la fois, aurait supprimé des emplois, augmenté leur charge de travail et bouleversé leurs horaires.

Elle aurait aussi supprimé pour certains d'entre eux le temps de pause auquel ils avaient droit jusque-là et aurait imposé à tous une délocalisation sur le centre postal de Vaulx-en-Velin.

À l'origine de ce projet, il y avait la vente du bâtiment de la poste de Meyzieu par la filiale de La Poste PostImmo, dans le cadre d'une opération immobilière sur le site. L'objectif de La Poste était de gagner sur tous les tableaux, en faisant à la fois une transaction immobilière juteuse et une économie de personnel. C'était sans tenir compte de la détermination des facteurs.

Pourtant la direction de La Poste a utilisé les grands moyens pour essayer de discréditer la grève : elle n'a cessé de dénigrer le seul syndicat (SUD) qui soutenait les grévistes ; elle a mobilisé tous les cadres du département, y compris les chefs d'établissement, pour effectuer le travail des grévistes ; elle affirmait effrontément dans les médias que la grève n'avait pas d'impact sur la distribution du courrier, contrairement à ce que les grévistes pouvaient constater tous les jours.

Malgré tout cela, la direction qui voulait se montrer intraitable a finalement dû en rabattre : elle a dû concéder le maintien d'un local sur Meyzieu, pas un simple garage à vélos comme elle le prévoyait, mais où les facteurs prépareraient eux-mêmes leur tournée, comme actuellement. Quant aux changements d'horaires, ils seront limités aux seuls volontaires. Enfin, un agent à temps partiel imposé se verra proposer un temps plein et deux employés en CDD auront un CDI.

La plupart des facteurs n'avaient jamais fait grève auparavant. Pendant tout le mouvement, ils sont restés soudés. Ils se retrouvaient en assemblée générale tous les jours. Et même si un mois sans salaire c'est d'autant plus dur que les salaires sont bas, aucun ne regrette les liens solides qu'ils ont créés entre eux.

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