Le terrorisme d'État au premier rang14/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2424.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le terrorisme d'État au premier rang

Ils se sont paraît-il joliment bousculés pour être au premier rang sur la photo-souvenir des politiciens présents le 11 janvier à Paris ! Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, n'était pas le dernier. Il l'a d'ailleurs fait savoir aussitôt - tant qu'à faire - sur son compte twitter. Il s'y est targué d'avoir « marché dans un même rang avec les dirigeants mondiaux contre le terrorisme », publiant simultanément une photo recadrée pour faire disparaître le dirigeant de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Celui-ci était pourtant le deuxième à gauche d'Angela Merkel, au bras de Donald Tusk, le président polonais du Conseil européen.

La précipitation de Netanyahou pour venir à Paris, malgré le peu d'enthousiasme du gouvernement français, devait beaucoup à la concurrence dans la campagne de l'élection législative en Israël prévue dans deux mois. Deux leaders de l'extrême droite nationaliste et religieuse de ce pays, Lieberman et Bennett, venaient en effet d'annoncer leur départ pour Paris.

Quant au terrorisme visant une population, contre lequel Netanyahou prétendait manifester, le Premier ministre israélien parle en expert. Il y a tout juste six mois que l'opération Bordure protectrice, menée par l'armée israélienne et dont le gouvernement de Tel Aviv se félicite, a écrasé sous les bombes près de 2 200 Palestiniens de Gaza, dont plus de 500 enfants. Inutile de chercher les complices : nombre d'entre eux étaient sur la photo.

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