SNCF - Villeneuve-Saint-Georges : La mobilisation a fait reculer la direction20/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2377.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF - Villeneuve-Saint-Georges : La mobilisation a fait reculer la direction

Durant cinq jours, du lundi 10 au vendredi 14 février, entre 90 et 75 % des ateliers de maintenance chargés des voitures Corail, Théoz et TER Bourgogne étaient en grève, contre la suppression prévue en 2014 de 27 postes sur 175 et contre la réorganisation qui s'ensuivrait.

Jeudi 13 février, après l'échec des négociations avec la direction locale, les grévistes ont décidé d'aller interpeller la direction régionale située non loin de la gare de Lyon à Paris. Environ 70 d'entre eux ont envahi le hall du bâtiment pendant qu'une délégation était reçue. À la sortie, les grévistes ont poursuivi jusqu'à la gare de Bercy, d'où partent les trains dont ils s'occupent. Après avoir brûlé quelques torches sur les voies et tiré quelques signaux d'alarme, ils sont retournés à Villeneuve.

Cette escapade parisienne ainsi que l'imminence des vacances d'hiver ont provoqué une rencontre en urgence entre les directions locale et régionale. Le lendemain matin, le directeur d'établissement annonçait ses dernières propositions : 13 postes supprimés au lieu de 27, ni perte de salaire ni perte de jours de repos malgré la réorganisation des horaires, et une prime exceptionnelle de 70 euros versée aux grévistes pour compenser en partie la perte financière due à la grève. La reprise du travail a été votée à l'unanimité le 14 février dans l'après-midi.

Les grévistes peuvent à juste titre être contents d'avoir su se mobiliser et d'avoir fait faire un petit recul à la direction. Pas plus à Villeneuve que dans le reste de la SNCF, les cheminots ne doivent accepter de payer les conséquences des baisses de charge ou de la course à la compétitivité.

Partager