- Accueil
- Lutte ouvrière n°2377
- Hollande, président des patrons...
Leur société
Hollande, président des patrons...
Hollande a réuni à l'Élysée lundi 17 février un « conseil stratégique de l'attractivité », auquel 34 dirigeants d'entreprises mutinationales avaient été conviés. Étaient présents les PDG de Siemens, Bosch, Volvo, celui du géant de l'agroalimentaire Nestlé, du numéro un mondial de l'intérim Adecco, celui de Samsung, de General Electric... Des gros patrons du monde entier, que Hollande voulait convaincre de « l'intérêt d'investir en France ».
Il est sorti de là quelques mesures qui se voudraient démonstratives, comme la création d'un « passeport talent » pour faciliter le séjour d'étudiants et de chercheurs, l'attribution de visas longue-durée de cinq ans aux patrons venant régulièrement faire des affaires en France...
Cela fait suite à un voyage aux États-Unis où, se rendant dans la Silicon Valley, ce haut lieu de la recherche et de la technologie de pointe, Hollande a tenu le même genre de discours aux patrons rencontrés. Montrant qu'il n'est pas rancunier, il a donné au passage une accolade remarquée à l'ancien porte-parole des « pigeons », ces patrons de start-up qui s'étaient plaints de payer trop d'impôts en septembre 2012.
Ce même gouvernement qui cherche l'oreille des patrons n'a en revanche rien à dire aux travailleurs. Eux ne font que vivre de leur travail sans exploiter personne, produisant des biens utiles à tous sur des chantiers ou dans des usines, pour le plus grand profit de ceux dont Hollande recherche la compagnie et de leurs semblables. Cela s'appelle un choix de classe.