Direction des routes - Grenoble : Grève contre la privatisation de l'A48020/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2377.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Direction des routes - Grenoble : Grève contre la privatisation de l'A480

Depuis plusieurs semaines, les automobilistes qui empruntent l' A480 (la voie rapide gratuite qui longe Grenoble du côté ouest) peuvent lire de nombreuses banderoles : « Non à la privatisation », « L'État brade », « L'usager va payer » ou encore « Élus vendus », « PS = CAC40 ».

Les agents de la DIR Centre-est (Direction interdépartementale des routes), qui entretiennent le réseau gratuit autour de l'agglomération grenobloise, protestent et refusent le transfert de l'A480 et d'une portion de l'A48 à l'AREA, société autoroutière filiale du groupe Eiffage.

Dans la droite ligne de Sarkozy, le gouvernement Hollande a décidé de rallonger la durée des concessions autoroutières et de brader une partie supplémentaire du réseau routier national aux sociétés privées. En « contrepartie », ces sociétés auraient la charge d'investir sur ces tronçons. C'est ainsi qu'à Grenoble l'AREA devrait financer les travaux de mise à 2x3 voies de l'A480. Avec cette privatisation, les usagers, qui ont déjà payé ce réseau, paieront une deuxième fois d'une manière ou d'une autre.

Quant aux 30 agents, aujourd'hui fonctionnaires de l'État, qui travaillent à la DIR, une dizaine seraient obligés d'opter pour un CDI privé chez AREA.

Le mardi 11 février, ils étaient tous en grève, à l'appel national de la CGT, pour protester contre ce plan de relance autoroutier. Et c'est à pied, rejoints par d'autres camarades de la région, qu'ils ont manifesté sur leur lieu de travail, l'A480, obligeant le préfet à fermer celle-ci.

Beaucoup de ces agents sont écoeurés de ces cadeaux publics offerts aux intérêts privés, de ces élus politiques à genoux devant les grands patrons. Les routes et autoroutes devraient être gratuites pour tous et les profits faramineux engrangés par les sociétés privées d'autoroutes, véritables racketteurs de grand chemin, devraient être réinvestis dans la modernisation des transports.

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