CHRU - Limoges : Le personnel refuse le « plan social »20/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2377.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHRU - Limoges : Le personnel refuse le « plan social »

Mercredi 12 février, plusieurs centaines d'hospitaliers se sont rassemblés devant le siège de la direction du CHRU de Limoges puis ont envahi les couloirs et le bureau du directeur général, pour lui signifier leur opposition à la réorganisation de l'hôpital prévue en 2014.

Les pôles d'activités sont complètement refondus, pour « une plus grande cohérence » selon la direction. En réalité, la suppression de lits va s'accentuer et la direction réalise de grosses économies de personnel, par exemple en « mutualisant » le personnel de ménage entre plusieurs services. Elle a déjà commencé, en diminuant la durée journalière du travail, à supprimer les RTT chez les administratifs et essayé de l'imposer dans d'autres catégories. Trois nouveaux bâtiments ont vu le jour sans qu'aucun personnel supplémentaire soit prévu pour leur entretien. Enfin, la direction a annoncé qu'aucun départ en retraite ne serait remplacé et qu'aucun CDD ne serait renouvelé.

L'ensemble des syndicats avait appelé le personnel à deux heures de débrayage et à se rassembler au moment de la tenue du comité technique d'établissement (CTE). Du coup, la direction a repoussé celui-ci à une date ultérieure. Mais débrayage et rassemblement ont été maintenus et le directeur a dû s'expliquer, devant un personnel nombreux et qui le serrait de près.

C'est une salve d'applaudissements, de la part du personnel tassé dans son bureau et dans le couloir, qui a conclu l'intervention d'un militant CGT : « Restructuration, mutualisation, départs en retraite non-remplacés, CDD virés, ça vous écorche peut-être les oreilles, mais moi j'appelle ça un plan social comme ailleurs, et on ne se laissera pas faire ! »

Bien entendu, le directeur n'a rien voulu entendre et a réitéré son invitation « à aller travailler dans les cliniques privées pour ceux qui ne seraient pas contents ». Il a expliqué que les besoins en personnel seraient comblés « par redéploiement ».

Devant l'attitude de la direction, il a été décidé de continuer la mobilisation sous la forme d'un sit-in de deux heures chaque semaine, d'abord dans le hall de l'hôpital principal Dupuytren, puis à tour de rôle dans chacun des autres hôpitaux du CHRU (HME, Rebeyrol, Le Cluzeau, Chastaingt).

Les manifestants se sont ensuite rendus en cortège jusqu'au hall d'entrée de l'hôpital Dupuytren pour s'adresser aux usagers en criant : « Pour l'hôpital public, hospitaliers-usagers tous ensemble », « Pour nos conditions de travail, on lâche rien, demain on continue. »

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