Interdiction des maïs OGM : Les pressions se font sentir20/02/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/02/une2377.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Interdiction des maïs OGM : Les pressions se font sentir

Depuis 2008, des arrêtés gouvernementaux interdisaient la culture du MON810, le maïs OGM fabriqué par le trust américain Monsanto. Mais, en août 2013 le Conseil d'État, saisi par les lobbies pro-OGM, a annulé l'interdiction en cours, sous prétexte de non-conformité au droit européen.

Par ailleurs, un autre maïs OGM, le TC1507 fabriqué par Pioneer, filiale du trust américain Dupont de Nemours, vient d'être autorisé à la culture en Europe par le Conseil des ministres de l'Union européenne. C'est dans ce contexte, et alors que la période des semis printaniers de maïs approche, que le sénateur PS Alain Fauconnier a défendu devant le Sénat une proposition de loi interdisant sans distinction tous les maïs OGM.

Le Sénat a rejeté cette proposition de loi à deux voix près. Philippe Martin, le ministre de l'Écologie, a qualifié ce vote de « regrettable », se demandant « quelle est la force de ceux qui ont fait en sorte que certains s'opposent à cette proposition de loi ». La réponse est assez simple : les trusts qui commercialisent aujourd'hui des maïs OGM, Monsanto, Dupont de Nemours ou encore le trust suisse Syngenta, comptent parmi les plus puissants du monde. Leurs possibilités de lobbying sont à la mesure de leur importance. Et elles n'ont sans doute pas été étrangères au vote du Sénat.

Après le vote du Sénat, le gouvernement a promis une nouvelle proposition de loi en avril. S'il résiste, pour le moment, au lobbying des pro-OGM, la proximité d'échéances électorales y est sans doute pour quelque chose, avec le souci de ménager un peu l'alliance avec les Verts, au moins dans les domaines qui ne lui coûtent pas cher. Reste à savoir combien de temps durera cette fermeté.

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