Frais bancaires : Les banquiers coûtent cher22/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2190.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Frais bancaires : Les banquiers coûtent cher

Un rapport sur les frais bancaires commandé par la ministre des Finances, Christine Lagarde, pointe du doigt le manque de transparence des tarifs et certaines pratiques, comme celle des « packages » qui obligent à payer pour des services, à prix fort, dont certains ne sont pas utilisés par les clients.

Ce n'est pas la première fois que les banques se font ainsi « épingler ». Il y a moins d'un mois l'association de consommateurs UFC-Que Choisir dénonçait l'augmentation de 28 % en cinq ans des tarifs des incidents de payement (chèques sans provision, comptes dans le rouge, etc.) toutes banques confondues. Christine Lagarde, à la suite du rapport qu'elle a commandé, demande aux banquiers de diminuer de moitié ces tarifs ou que leur montant ne dépasse pas cinq euros. Quant à la « lettre d'information avant rejet », elle a augmenté de... 78 % pour la même période. Pour qui voudrait comparer les tarifs des banques, c'est tout simplement impossible, le rapport remis à Christine Lagarde donnant le chiffre de 303 tarifs différents en moyenne dans les brochures des banques. De plus les « packages » différent d'une banque à l'autre.

Pour l'ensemble des banques, ce sont des sommes considérables qui sont ainsi payées par tous les clients et pas seulement les plus riches. UFC-Que Choisir estimait que 40 % des revenus des banques de détail étaient issus des frais perçus sur les clients.

Christine Lagarde fait mine de prendre la défense des clients et de demander des comptes aux banques. Mais celles-ci n'ont guère de souci à se faire puisqu'elle déclare qu'elle fait confiance aux banques pour prendre des engagements, se mettre d'accord avec les associations de consommateurs et faire un point d'étape en septembre. Cela a tout l'air d'un nouveau chèque en blanc pour les banquiers qui continueront à faire des bénéfices sur le dos de leurs clients, bénéfices qui pour 2009 se montent à 11 milliards d'euros.

Partager