Grève de la sûreté aérienne, pour 200 euros22/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2264.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Grève de la sûreté aérienne, pour 200 euros

Face à la grève des agents de sûreté des aéroports, le gouvernement monte le ton et menace de faire intervenir la police pour assurer le travail à la place des grévistes. Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, et Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports, reprennent l'argument « On ne laissera pas les Français être pris en otages ». Dès le début de la grève, ils avaient déjà annoncé qu'il fallait imposer un service minimum et qu'en début de l'année 2012 une loi encadrant le droit de grève serait présentée au Parlement. En fait le gouvernement prend fait et cause pour les patrons du secteur.

Lundi 19 décembre, le gouvernement avait nommé deux médiateurs pour mettre à la même table patrons et grévistes. Mais les patrons du secteur exigeaient qu'avant toute discussion le mouvement de grève soit suspendu, ce qui était bien sûr inacceptable pour les grévistes. Dans ces conditions les médiateurs n'ont servi à rien, si ce n'est à montrer que les patrons ne veulent rien céder.

Aujourd'hui, alors que le mouvement de grève s'est étendu à d'autres aéroports, le gouvernement met son poids dans la balance au nom du soi-disant « droit à la libre circulation ». À l'approche des grands départs, il prétend que son seul souci serait de défendre ceux qui prennent l'avion pour partir en vacances.

Alors, face aux provocations des patrons du secteur et aux menaces du gouvernement d'essayer de briser la grève, les agents de sûreté donnent la seule réponse que peuvent comprendre patrons et gouvernement : ils continuent la grève. Ils doivent avoir la solidarité de tous les travailleurs, dont aucun ne doit être dupe de la manipulation gouvernementale.

Partager