Altadis distribution France-Seita -- Colomiers (banlieue toulousaine) : La grève a payé22/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2264.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Altadis distribution France-Seita -- Colomiers (banlieue toulousaine) : La grève a payé

Cela fait des semaines que les négociations salariales annuelles ont commencé avec la direction d'Altadis distribution France qui ne voulait accorder que des broutilles. Pourtant Altadis (683 salariés), filiale de la Seita, va rapporter 181 millions d'euros à ses actionnaires et, de surcroît, fait partie du groupe Imperial Tobacco, quatrième groupe mondial du tabac.

Le 14 novembre, une grève d'avertissement a eu lieu, massivement suivie sur tous les sites : Lognes en banlieue parisienne, Mions près de Lyon, Le Mans, Nancy, Vitrolles et Colomiers. Mais lors de la quatrième réunion, quand la direction a décrété que c'était la dernière, la moutarde est montée au nez des travailleurs. À Colomiers, où l'usine compte 80 travailleurs, dont 47 ouvriers, les ouvriers ont commencé un mouvement de grève vendredi 9 décembre à l'appel de toutes les organisations syndicales. La grève a aussi eu lieu dans les autres sites.

Lundi 12 décembre, à l'appel de la seule CGT, les ouvriers ont continué le mouvement. Il en était de même à Mions et à Lognes. Le cinquième jour, à la suite notamment de leurs camarades de Lognes qui bloquaient le site nuit et jour, ils ont décidé de bloquer l'accès des buralistes aux entrepôts. Et la grève s'étendait aux sites du Mans et de Nancy.

Devant la mobilisation de l'ensemble des travailleurs, et sans doute sous la pression des buralistes, la direction a cédé en fin de journée. Elle acceptait d'accorder 2,4 % d'augmentation des salaires, avec revalorisation du prix du point, cinq points de grille supplémentaires, un poste de moniteur et, en matière de couverture sociale, la prise en charge de la surcomplémentaire par la société (jusqu'à 900 euros, par exemple, pour une paire de lunettes avec des verres progressifs). Et, pour les jeunes embauchés qui n'ont pas la même convention, un accord social complémentaire a pu être négocié.

Les travailleurs ont repris le travail vendredi 16 décembre, fiers d'avoir mené ensemble ce mouvement et d'avoir eu raison de l'obstination de leur patron.

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