PSA Peugeot-Citroën Aulnay (Seine-Saint-Denis) : Un rassemblement réussi contre les suppressions d'emplois22/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2264.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot-Citroën Aulnay (Seine-Saint-Denis) : Un rassemblement réussi contre les suppressions d'emplois

Jeudi 15 décembre, la direction de PSA avait convoqué un CCE pour détailler, site par site, la répartition des 1 900 suppressions d'emplois de CDI. Mais elle a préféré ajourner cette annonce pour la reporter au mardi 20 décembre, à un moment où une grande partie des usines, dont celle d'Aulnay, seront en chômage partiel, afin d'éviter une mobilisation conséquente.

La direction a donc tenté d'empêcher les ouvriers d'exprimer leur colère contre ces licenciements et d'empêcher en même temps une médiatisation similaire à ce qui s'était passé le 15 novembre dernier. Dans les jours précédant le CCE, la direction d'Aulnay a fait feu de tout bois pour apporter une diversion à la mobilisation des travailleurs : convocations en vue de sanctions, annonce de deux jours de présence obligatoire pendant la semaine 51 chômée, pressions sur les syndicats qui jusque-là participaient aux actions.

Seuls la CGT et SUD ont donc appelé, ce jeudi 15 décembre, à un débrayage et à un rassemblement sur le parking de l'usine d'Aulnay pour un meeting contre les attaques de PSA. La presse était présente, malgré les manoeuvres de la direction, car les travailleurs rendaient publique ce jour-là une lettre ouverte adressée à Sarkozy, prenant au mot les déclarations de ses ministres et de lui-même, et demandant d'organiser une rencontre tripartite -- syndicats, direction et gouvernement -- pour obtenir des garanties écrites quant au maintien du site d'Aulnay.

En effet, le 15 novembre dernier, Sarkozy ainsi qu'Éric Besson, ministre de l'Industrie, et Fillon avaient affirmé qu'il n'y aurait pas de licenciements et pas de fermeture de site. Sarkozy avait alors déclaré qu'il prenait lui-même le dossier en main.

À ce rassemblement, plusieurs centaines de travailleurs des deux équipes étaient présents, rejoints par des délégations importantes de Poissy, de Mulhouse, de Saint-Ouen, de la Garenne-Colombes. Tous ceux qui se sont exprimés ont tenu à rappeler que la lutte contre la politique de PSA concerne tous les sites, car tous sont attaqués. Alors que Varin veut fermer des usines, il impose des cadences infernales, des samedis travaillés dans les autres usines.

Les attaques visent aussi toutes les catégories de travailleurs. En voulant réduire les effectifs et fermer des usines, PSA s'en prend à tous : les prestataires, ces techniciens ou ingénieurs précaires, les intérimaires, les ouvriers embauchés en CDI, mais aussi les techniciens embauchés, les ouvriers professionnels et même les petits chefs.

Alors, la réponse à ces attaques, c'est d'exiger l'interdiction des licenciements et la répartition de la production entre tous les sites, en baissant les cadences partout.

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