Resto Folies -- Croix (banlieue de Lille) : Grève, la tête haute22/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2264.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Resto Folies -- Croix (banlieue de Lille) : Grève, la tête haute

Resto Folies, entreprise de 37 salariés, à Croix, dans la banlieue de Lille, fabrique des sandwichs, des salades et autres produits de petite restauration pour distributeurs, comme dans les magasins Décathlon et à la SNCF.

Les salaires n'ont vraiment pas de quoi briller ! 1 200 euros pour plus de dix ans d'ancienneté, en travaillant du dimanche inclus jusqu'au jeudi. Le dimanche, le plus gros jour de préparation, les heures de travail peuvent s'allonger en fonction des commandes.

Mercredi 15 décembre, la direction annonçait le licenciement de 23 des 37 salariés au mois de janvier 2012 pour « motif économique ». Certes, l'entreprise est en redressement ou liquidation judiciaire depuis 2004. Mais à chaque fois, l'activité repartait et les repreneurs, quoi qu'ils en disent, se sont enrichis. Et surtout, l'entreprise appartient à un groupe, Chlorofood, qui lui-même appartient à un groupe dont l'actionnaire principal est Michel Leclercq, 56e fortune du pays, estimée à 750 millions d'euros. Il n'est autre que le fondateur de Décathlon et un des nombreux rejetons de la famille Mulliez (Auchan).

Après l'annonce des licenciements, les travailleurs se sont mis en grève, le 18 décembre, pour exiger des primes de licenciement plus élevées que les primes légales dérisoires. Pour la majorité, c'était une première. La grève a duré deux jours et, au final, les grévistes ont obtenu 300 euros par année d'ancienneté, en plus des primes légales. Les deux jours de grève ont été payés.

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