Le gouvernement et le droit de grève : Il protège les patrons et viole des lois22/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2264.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le gouvernement et le droit de grève : Il protège les patrons et viole des lois

Fillon et ses ministres se succèdent dans les médias pour s'en prendre aux grévistes des entreprises de sûreté aérienne et annoncer de nouvelles mesures limitant leur droit de grève, tout en réaffirmant, la main sur le coeur, que ce droit est garanti dans la Constitution.

Ils osent dire : « Il faut une nouvelle loi pour obliger ceux qui veulent faire grève à négocier avant le déclenchement du conflit. » Mais justement, la loi actuelle oblige déjà les salariés du transport aérien à déposer un préavis de cinq jours. Dans ce laps de temps, les patrons doivent négocier, mais c'est justement ce qu'ils ont refusé de faire. Et Fillon le sait très bien.

La loi interdit également le remplacement des grévistes par d'autres salariés qui ne sont pas affectés à ce travail sur les lieux définis par leur contrat de travail. Elle interdit de façon absolue l'emploi de personnel temporaire pour faire le travail des grévistes. Enfin, si une entreprise prête des salariés à une autre, ce sont les deux employeurs qui tombent sous le coup de délits théoriquement punis de prison, puisqu'il s'agit d'un « prêt de main-d'oeuvre à but lucratif ».

C'est ce qui se passe depuis le début de la grève, mais ni le chef du gouvernement, ni ses ministres, ni les agents de l'État, ni le directeur du Travail ne manifestent la moindre intention de faire respecter les lois qui existent, censées protéger un tout petit peu les salariés. Ce serait pourtant la moindre des choses, avant de vouloir inventer de nouvelles lois.

Quand les policiers sont envoyés sur le terrain, ce n'est pas pour se saisir des patrons de la sûreté en vue de faire cesser leurs multiples délits, mais pour tenter d'empêcher par la force les salariés de manifester librement et d'exercer leurs droits, voire comme il en est question pour briser la grève.

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