Depuis quinze jours, les familles expulsées de leur logement insalubre par la préfecture s'organisent pour interpeller les pouvoirs publics et refuser de se retrouver à la rue.

La préfecture a eu le culot de prétendre protéger ces familles de l'insalubrité de leur immeuble en les jetant dans le froid en plein hiver ! Les célibataires ainsi que les familles sans enfants, à qui aucune solution n'a été proposée, ont organisé un campement près de la mairie de Saint-Denis. Ils sont activement soutenus par les familles avec enfants qui ont obtenu un relogement provisoire dans des hôtels, qui à Drancy, qui à Alfortville. Toutes ces familles, qui habitent Saint-Denis depuis parfois dix ans, refusent ces relogements qui les condamnent à terme à se retrouver à la rue et qui ont provoqué la déscolarisation des enfants.

Lundi 19 décembre, ils se sont tous rendus en délégation devant la sous-préfecture de Saint-Denis mais ils ont dû parler à un interphone, la sous-préfète refusant avec mépris de les recevoir et leur faisant dire qu'il n'y aurait « ni rendez-vous, ni reprise des négociations, ni relogement d'urgence ». Ce sont les mots d'ordre de la préfecture, selon ses propres termes.

Heureusement, les familles ont pu compter sur la solidarité des habitants de la ville, les parents, les enseignants, les militants qui ont organisé déjà cinq manifestations. Un repas de solidarité est d'ailleurs prévu mercredi 21 décembre, pour montrer que la détermination ne faiblit pas.