En annonçant l'augmentation de 5,5 à 7 % de la TVA, le gouvernement avait promis que les produits de première nécessité ne seraient pas touchés par cette hausse. C'est à croire que pour lui les transports n'entrent pas dans cette nécessité, puisqu'ils vont être concernés par cette augmentation, y compris la tarification dite sociale, censée permettre les déplacements des personnes ne disposant pas des ressources suffisantes pour payer les titres de transport classiques. Et il n'y a pas que les transports qui augmentent !

Le coût de la hausse de la TVA est évalué à 33 millions d'euros pour les régions qui financent les TER (trains express régionaux) et à 50 millions pour les collectivités locales urbaines qui organisent un réseau de transport public. La hausse se répercutera soit dans les impôts locaux, soit dans l'augmentation des tarifs, comme a choisi de le faire la RATP pour l'Ile-de-France. La RATP, de même que la SNCF, prévoit aussi d'autres augmentations. Huchon, président PS de la région Ile-de-France, en prévoit une au 1er juillet, qu'il a qualifiée de « traditionnelle », comme si cela constituait une justification.

Les hausses des transports, du gaz, de l'électricité, des mutuelles se cumulent. Et il y a aussi beaucoup de prix qui, pour augmenter, n'ont pas besoin de l'annonce officielle d'un nouveau plan d'austérité ou d'un avis en Conseil d'État venant à la rescousse de Suez Gaz de France. C'est à longueur d'année que l'augmentation des marges des fabricants et de la grande distribution pèse sur les porte-monnaie de plus en plus légers.