François Hollande, candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle, vient de promettre, s'il était élu en 2012, de créer 300 000 logements sociaux d'ici la fin de son mandat, c'est-à-dire en cinq ans.

« Nous devons créer plus de logements », a-t-il dit lors de sa visite à un centre Emmaüs. Sauf que le programme du PS, lui, en annonçait deux fois et demie plus, puisqu'il proposait d'en créer 150 000 par an, ce qui revenait à en construire 750 000 sur la durée du mandat présidentiel. Cela était déjà insuffisant pour loger le million de familles en attente d'une HLM, mais Hollande a trouvé que c'était encore trop.

Toujours pour se donner un aspect social, Hollande a aussi proposé de relever à 25 %, au lieu de 20 % actuellement, le nombre de logements sociaux imposés aux communes de plus de 3 500 habitants, et de renforcer les amendes pour celles qui ne respecteraient pas ce taux, sans cependant en fixer le montant. Ce n'est pas cela qui effraiera Neuilly ou d'autres communes riches, qui préfèrent s'acquitter d'une amende plutôt que d'accueillir des familles populaires.

Les mal-logés, comme l'ensemble de la population laborieuse, ne peuvent pas compter sur le Parti socialiste pour améliorer leur sort, lui dont le candidat n'attend même pas d'être élu pour revenir sur ses promesses.