Pour le groupe immobilier Foncia et les propriétaires : Leurs revenus passent en premier22/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2264.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour le groupe immobilier Foncia et les propriétaires : Leurs revenus passent en premier

Le groupe immobilier Foncia a été épinglé par la Halde (la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité des droits) pour avoir refusé à plusieurs reprises de louer un appartement à des handicapés. La société refusait de prendre en compte l'allocation d'adulte handicapé (AAH) ou la pension d'invalidité dans le calcul des revenus d'une personne demandant un logement, sous prétexte que ces sommes sont insaisissables en cas de non-paiement de loyer.

Pour sa défense, Foncia avance qu'il ne faisait que répondre à la demande des propriétaires. C'est certainement vrai : les propriétaires privés sont rarement des philanthropes et ils veulent que l'investissement qu'ils ont fait en achetant un logement leur rapporte. Et plus les loyers sont élevés, plus ils deviennent exigeants, notamment sur les revenus des personnes à qui ils louent ce logement. Ils veulent des gens ayant un emploi stable et bien payé, ou des revenus autres suffisamment importants pour leur permettre le recouvrement des impayés. Ce faisant, ils pratiquent constamment une discrimination, en écartant du droit au logement toute une partie de la population aux revenus faibles ou instables : les travailleurs au smic, ceux en CDD, en intérim et à plus forte raison au chômage, les jeunes qui galèrent, les vieux aux maigres pensions, les malades, et aussi les handicapés.

Foncia est bien à l'image de cette société, qui sert la soupe aux gens riches et bien portants.

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