Contestation : Quand les CRS frappent là où il faut02/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2218.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Leur société

Contestation : Quand les CRS frappent là où il faut

Combien de fois on a pu ironiser sur les propos que Sarkozy avait tenus en juillet 2008, qui avaient bien amusé son auditoire de notables en expliquant que, quand il y avait une grève en France, on ne s'en apercevait même plus.

Car des grèves, il y en a eu, et parfois importantes, qui ont crevé les yeux, même du chef de l'État.

La récente « grève » des CRS - une drôle de grève en vérité puisque ces forces de répression, n'ayant pas le droit de se mettre en grève, soutenues par leurs familles, ont usé de subterfuges pour se faire entendre, en se faisant porter pâles en même temps, en cessant de mettre des PV, etc. - n'a pas pu échapper à sa vigilance.

D'ailleurs, l'Élysée et le ministère de l'Intérieur ont vite reculé, en prétendant que la suppression de deux compagnies républicaines de sécurité (CRS) annoncée n'était qu'une rumeur sans fondement. Suffisamment sérieuse en tout cas pour que les troupes se sentent visées au point de manifester leur inquiétude. Ce ne sont pourtant pas des habitués de la contestation sociale et politique.

Cette (petite) affaire illustre deux choses. C'est que même les agents de l'État recrutés pour exécuter les pires besognes ne sont pas corvéables à merci, sur simple décision de leur État patron. Il faudra se le rappeler, et le leur rappeler à l'occasion. Deuxièmement, que la protestation organisée est le seul moyen de se faire entendre et écouter, même des pires sourds. D'ailleurs, tous les travailleurs le savent d'expérience et pourraient le leur expliquer, par exemple, à l'occasion d'une rencontre sur le terrain.

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