Cézus, filiale d'Areva, est le numéro 1 de la production de zirconium utilisé pour la fabrication des gaines contenant l'uranium, au coeur des réacteurs nucléaires. À Jarrie, près de Grenoble, des éponges de zirconium sont fabriquées et broyées.

Jeudi 27 janvier à 20 heures, les travailleurs de Cézus-Jarrie se sont à nouveau mis en grève, huit heures par poste. Cela fait trois semaines que cette action est menée, et ce à l'échelle nationale, puisque les cinq usines du groupe sont touchées par cette grève. Appelée par l'intersyndicale CGT-CFDT, la grève est massivement suivie puisque 90 % du personnel et 95 % des ouvriers y participent. Les travailleurs revendiquent 3,5 % d'augmentation, au lieu du 1,1 % proposé par la direction. Ils exigent un talon de 65 euros et une prime de 1 % du brut annuel pour tous.

Vendredi 28 janvier dès 7 heures du matin, à Jarrie, 70 travailleurs étaient présents devant les grilles de l'usine pour bloquer le portail. Puis la grève a été reconduite dans les mêmes conditions, pour la semaine suivante, à l'unanimité des présents à l'assemblée générale de 10 heures. Enfin, à partir de 11 h, il y avait un barbecue géant devant l'usine. L'ambiance était fraternelle, chaleureuse... et déterminée !

Car la direction fait la sourde oreille aux revendications des travailleurs. Cette année, le groupe Cézus a pourtant annoncé 7,5 millions de bénéfice net. Quant à la maison-mère Areva, elle vient de dépenser 15,5 millions d'euros pour une publicité qui passe en ce moment sur les chaînes de télévision.

Et ces patrons n'auraient pas les moyens de payer ? À d'autres ! Ras le bol que la sueur des travailleurs ne profite qu'aux actionnaires !

La direction affiche pour le moment un grand mépris face à ces revendications. Les travailleurs sont déterminés à ne pas s'en laisser compter. Ils poursuivent le mouvement !