Direct Assurance assure surtout ses profits02/02/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/02/une-2218.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C163%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

Direct Assurance assure surtout ses profits

À Direct Assurance, la direction exploite toute la panoplie des moyens dont elle dispose pour faire le maximum de profits.

D'abord, dans cette filiale d'AXA créée pour occuper le marché de l'assurance soi-disant pas chère, l'assurance sans agences où tout se fait par téléphone ou par Internet, les salaires sont souvent plus bas qu'à AXA, pour le même travail.

D'autre part, depuis plusieurs années, la direction organise le sous-effectif permanent, et fait là aussi des économies, payées par les salariés, par la surcharge de travail et une pression permanente. Par exemple, le service des Recours, qui gère les relations avec les autres assureurs, se retrouve avec en permanence des centaines de dossiers à traiter en attente, parfois plus de 1 500. La direction pourrait doubler les effectifs qu'il y aurait encore largement de quoi occuper les journées de chacun. Le sous-effectif est tel que la direction a mis en place la dissuasion systématique, qui consiste à demander aux clients... de ne pas appeler !

Cette surcharge de travail s'accompagne d'une pression accrue. À l'Informatique, des réunions de groupe sont organisées quotidiennement pour suivre l'avancement des projets et chaque salarié doit individuellement et devant les autres dire où il en est. Évidemment, avec toutes ces réunions, le travail avance encore moins vite !

La direction utilise aussi abondamment le système des primes sur objectifs pour augmenter les cadences et les ventes. Au service Souscription, dit « Conquête », les objectifs sont de plus en plus difficiles à atteindre. De même en Clientèle, où les concours commerciaux aux noms aussi ridicules que « Droit au but », « Esprit de conquête » ou « Opération Reloaded » se succèdent.

Enfin, la direction utilise l'existence d'un site au Maroc, à Rabat, où les salaires sont bien plus bas encore et avec des conditions de travail plus difficiles, pour nous mettre en concurrence, et beaucoup d'entre nous ne souhaitent qu'une chose : partir ailleurs, que ce soit dans le groupe AXA ou non.

Il ne manque plus qu'une chose pour que cette panoplie d'expériences faites par la direction soit complète : la réaction collective d'employés en colère !

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