Serge Dassault, propriétaire du Figaro, a décidé de remplacer l'ancien directeur du quotidien, à la suite de « tensions » apparues entre eux.

Ce fait-divers, qui ne changera rien de décisif à la ligne éditoriale du Figaro, illustre et rappelle cependant le fait, bien connu, que l'ensemble des médias, dont la presse à grand tirage, ne sont pas « indépendants » des puissances d'argent. Ils sont entre les mains de capitalistes comme l'incarne Serge Dassault, lequel possède également la société Socpresse et a, à travers elle, des participations dans plusieurs journaux : Le Progrès, Le Dauphiné libéré, La Voix du Nord entre autres. Récemment, il a fait partie des repreneurs potentiels du Parisien, avant d'y renoncer.

En finançant les médias, le patronat peut diffuser largement ses idées dans l'opinion. Pour défendre leur propre point de vue, les travailleurs ne peuvent donc compter que sur une presse indépendante... du patronat, c'est-à-dire financée par eux-mêmes, une presse militante.