Fonction publique : « L'embauche à vie » est un mythe pour les précaires12/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2215.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Leur société

Fonction publique : « L'embauche à vie » est un mythe pour les précaires

Alors que le 11 janvier ont débuté des discussions entre syndicats et gouvernement pour résorber la précarité dans la fonction publique, le député UMP Christian Jacob a déclaré qu'il fallait plutôt « réfléchir à la pertinence de l'embauche à vie des fonctionnaires ».

Ce genre de démagogie vise avant tout à complaire à un public réactionnaire, en s'appuyant sur le préjugé largement répandu qu'il y aurait trop de fonctionnaires payés à ne rien faire. Le Premier ministre s'est d'ailleurs senti obligé de tempérer les propos de Christian Jacob, déclarant qu'il ne faut pas « laisser entendre que l'État distribuerait des rentes à vie ». Et le ministre de la Fonction publique, Georges Tron, a pour sa part rappelé « qu'il y a des formules qui permettent aujourd'hui de travailler comme agent public sans pour autant être titulaire » ! Façon élégante de dire que, contrairement aux idées reçues, la précarité existe bel et bien dans la fonction publique.

Le gouvernement a recours massivement à l'emploi non titulaire, employant des travailleurs sous contrat dans la fonction publique d'État, les hôpitaux ou les collectivités locales. Mais à ceux-ci s'ajoutent des dizaines de milliers de contrats aidés et de vacataires embauchés sur des missions permanentes.

Près d'un million de salariés de la fonction publique ont ainsi un statut précaire, soit environ un sur six, dénoncent les syndicats. Ceux-ci s'élèvent en outre contre le fait que le gouvernement n'envisage l'accès aux concours de titularisation qu'aux seuls contractuels ayant été embauchés en CDI, c'est-à-dire à une minorité.

Une journée d'action est prévue le 20 janvier pour protester contre la précarité dans la fonction publique. Elle pourrait être l'occasion, pour les travailleurs, de donner une première réponse à des attaques qui commencent à bien faire.

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