Cliniques privées... Mais pas de profits12/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2215.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Cliniques privées... Mais pas de profits

Le supplément économique du Parisien du 10 janvier abordait « le malaise des cliniques privées », les petites cliniques indépendantes se disant victimes des grands groupes qui ont su soigner... leurs profits.

Aujourd'hui le marché est dominé par la Générale de santé, qui annonce 1,9 milliard de chiffre d'affaires en 2009, gère 110 cliniques et 16 000 lits et emploie 27 000 salariés. C'est le premier groupe européen dans ce domaine. Vitalia, second du palmarès, fait 650 millions de chiffre d'affaires et gère 48 établissements. Au total les 1 100 cliniques privées du pays représentent 30 % de l'activité de santé et réalisent 60 % des interventions chirurgicales et 30 % des accouchements.

Les groupes capitalistes - fonds de placements français et étrangers mais aussi trusts comme Vivendi, dont la Générale de santé a été une filiale - ont choisi d'investir des milliards dans ce secteur que le journaliste du Parisien qualifie « d'Eldorado ». La rentabilité y était « à deux chiffres dans les années 1990, quand l'argent de la Sécurité sociale coulait à flots et l'argent affluait ».

Et si l'argent affluait - et afflue toujours - dans les poches des actionnaires, c'est que, dans le même temps, l'État fermait des services hospitaliers et même des hôpitaux entiers, faisant ainsi la part belle aux cliniques privées. De plus dans ces cliniques privées travaillent des médecins et des chirurgiens dont la formation a été assurée au sein de l'hôpital public...

Dans le système de santé comme dans bien d'autres, la poule aux oeufs d'or est nourrie aux grains de l'argent public.

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