Nord-Pas-de-Calais : Les suppressions de postes continuent12/01/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/01/une-2215.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Leur société

Nord-Pas-de-Calais : Les suppressions de postes continuent

Selon le Snes, syndicat des enseignants du secondaire, la nouvelle rectrice de l'académie de Lille aurait touché plus de 22 000 euros de prime du ministère de l'Éducation, une prime record, en récompense de ses efforts. Et il est vrai qu'elle fait tout pour soigner son profil de spécialiste des coupes claires budgétaires, le profil réclamé en ce moment par le gouvernement.

L'académie de Lille a déjà subi la suppression de 6 000 postes depuis 1998. Pour la rentrée prochaine, elle prévoit de supprimer encore 806 postes, alors même que l'argument de la baisse du nombre des élèves ne peut pas être utilisé : il y aura plus d'enfants en primaire, mais il y aura quand même 336 postes en moins dans ses écoles. 470 autres postes disparaîtront dans les lycées et collèges, avec comme conséquences des disparitions de classes, de sections et même de matières enseignées, alors que 990 élèves de plus sont annoncés en collèges pour la rentrée de septembre 2011.

À cela devraient s'ajouter des suppressions de postes administratifs, même si les chiffres ne sont pas encore connus.

On assiste donc à une véritable démolition. Mais ce n'est pas encore assez : la rectrice a annoncé qu'elle étudiait aussi la possibilité de supprimer des « petits » établissements dans le secondaire pour les regrouper avec des plus grands. Ce qu'elle appelle « petit », c'est un établissement de moins de 300 élèves ou de moins de trois classes de seconde. Pour l'instant, elle déclare qu'elle « n'étudie le cas que de 25 établissements ». Ce qui sous-entend que d'autres suivront...

Elle a refusé d'en dire plus mais le personnel commence à s'en inquiéter et à en discuter. Les élèves et leurs parents également. À juste titre, car la disparition d'un lycée peut signifier des trajets beaucoup plus longs pour continuer sa scolarité. Et tout cela survient au moment où le Conseil régional comme les Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais font part de leurs difficultés financières et menacent de ne plus pouvoir financer les transports scolaires !

Il est grand temps d'arrêter l'hémorragie. Pour obliger le gouvernement à faire machine arrière, il faudra une mobilisation importante. La journée de manifestation appelée par les syndicats le samedi 22 janvier peut être un début.

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