CAF du Val-de-Marne : Grèves contre la dégradation des conditions de travail16/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2098.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF du Val-de-Marne : Grèves contre la dégradation des conditions de travail

Les trois sites de la Caisse d'allocations familiales du Val-de-Marne, à Créteil, Champigny et Thiais,

ainsi que des petites permanences locales se sont mis en grève (reconductible) à trois reprises, les 9, 10, et 13 octobre. L'effectif

total étant d'environ 650 personnes.

Il s'agit pour le moment de grèves limitées à 55 minutes par jour, car la loi anti-grève fait perdre une demi-journée de salaire aux grévistes de la CAF et autres organismes de la Sécurité sociale dès que la durée d'une grève atteint une heure. Ce mouvement a été appelé par une intersyndicale FO, CGT et CFDT, à la suite d'une forte vague de ras-le-bol parmi le personnel.

Depuis deux ans que la CAF du Val-de-Marne a changé de direction, une vaste réorganisation est en cours, qui a déjà entraîné pas mal de chambardement et de mécontentement. Cela, joint à l'insuffisance des embauches, a entraîné un gros retard de plus de 130 000 dossiers et courriers.

C'est cette situation qui a justifié, pour la direction, des « mesures nouvelles » qui consistent à envoyer à peu près tous ceux qui sont disponibles (en réalité ils ne le sont pas vraiment) à l'accueil des allocataires et au traitement des dossiers, même celles ou ceux qui exercent des métiers qui n'ont pas grand-chose à voir.

Dans ce cadre, certains employés voient leur métier carrément supprimé, avec la suppression d'indemnités de l'ordre de 150 euros par mois.

Lorsque les syndicats ont fait connaître les intentions de la direction ce fut la stupéfaction d'abord, la colère ensuite. Et c'est pratiquement à la demande des employés que les syndicats ont déposé un préavis de grève reconductible de 55 minutes par jour, à partir du 9 octobre, exigeant l'annulation ou la renégociation des mesures envisagées.

Pour le directeur, interrogé par le quotidien Le Parisien, il s'agirait seulement d'un « mouvement d'humeur ». Pourtant le 9 octobre, premier jour et temps le plus fort de la grève, il y avait, rassemblés devant les portes des trois sites principaux, quelque 285 personnes. Les manifestants étaient très remontés. Il y avait banderoles et panneaux, il y eut plusieurs interventions de la part de membres du personnel et, à chaque fois, fut confirmée la reconduction du mouvement pour le lendemain.

55 minutes de grève, cela ne laisse pas le temps aux grévistes pour se rassembler tous au même endroit. C'est pourquoi la question de passer à une demi-journée de grève s'envisage maintenant, car lors d'une négociation avec les syndicats le 14 octobre la direction a absolument refusé de reculer. Les syndicats comptent appeler, lors de la prochaine assemblée générale, le personnel à une demi-journée de grève le mardi 21 octobre, préavis de cinq jours oblige.

En attendant la suite...

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