Renault Sandouville : Aubry et Fabius n'ont rien à dire aux travailleurs16/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2098.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Sandouville : Aubry et Fabius n'ont rien à dire aux travailleurs

Lundi 13 octobre, Martine Aubry, maire de Lille, et Laurent Fabius, ancien Premier ministre, se sont rendus sur les sites de Renault Sandouville et de Renault Cléon pour rencontrer le personnel et des syndicalistes.

Dans les deux usines, ils ont parlé avec des accents déterminés de " pérennité du site pour 2012 ", " d'aide aux entreprises ", de " formations innovantes ", etc. En fait, ils ont tenu un discours guère différent de celui que Nicolas Sarkozy avait servi aux travailleurs une semaine plus tôt.

Lorsque des ouvriers les ont interrogés sur la nécessité de l'interdiction des licenciements, du paiement à 100 % du chômage technique imposé par la direction, sur les milliards de profits de Renault qui ne servent qu'à engraisser les actionnaires, sans même approuver ces revendications légitimes des travailleurs, leur discours a pris des accents larmoyants pour déclarer piteusement que " seul le gouvernement de droite qui a été élu pourrait peut-être faire quelque chose "...

Autant dire que, dans l'opposition ou au gouvernement, les dirigeants du Parti Socialiste sont tout aussi impuissants. Certains travailleurs de Renault se souviennent encore de Jospin, Premier ministre, déclarant en juin 1997 qu'il ne pouvait rien faire alors que Renault venait de décider de fermer l'usine de Vilvorde. Et à Cléon certains se rappellent également qu'en 1991, durant une grève sur les salaires, c'est la même Martine Aubry, alors ministre du Travail, qui avait donné l'ordre d'envoyer les CRS pour faire évacuer l'usine.

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