Lundi 13 octobre, dans le journal de Dassault Le Figaro, le président de l'UIMM (l'Union patronale des industries et métiers de la métallurgie), principale fédération du Medef, commente les 22 milliards d'aides que le gouvernement apporte aux entreprises. D'après ce monsieur, " il est urgent de soutenir et de donner un cap aux chefs d'entreprise. Car ces trois derniers mois, leur moral s'est terriblement dégradé. " Les pauvres !

Ces 22 milliards d'emprunts prélevés sur les fonds issus des livrets d'épargne des particuliers doivent être distribués très rapidement aux PME, insiste-t-il : " Les entreprises en ont besoin tout de suite. Pas demain, tout de suite. " Aussi, pour accélérer la distribution de ce pactole, il propose que les Chambres régionales de commerce et d'industrie patronales choisissent les entreprises à subventionner. À titre d'exemple, il conseille d'arroser tout de suite les sous-traitants des grands groupes automobiles.

Et, pour l'avenir, le président de l'UIMM partage tout à fait les positions de députés UMP, qui recommandent que la collaboration Medef-État pour distribuer cet argent soit pérennisée officiellement dans un grand ministère de l'Innovation et du Développement industriel.

En prime, il a le culot de menacer : si ces milliards de subventions ne sont pas versés rapidement, les licenciements prévus dans les mois à venir seront encore plus nombreux ! En digne représentant des patrons de la métallurgie, il ne recule pas devant le chantage crapuleux.