Loïc Sécher : La justice n'a jamais tort16/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2098.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Loïc Sécher : La justice n'a jamais tort

À la suite du refus de la justice de lui accorder une suspension de peine, Loïc Sécher restera en prison. Il avait été condamné en 2003 à 16 ans de prison pour le viol d'une adolescente de 13 ans, qui s'est rétractée depuis et a déclaré avoir menti à l'époque.

Mais pour la justice, cela ne suffit pas. Elle estime ne pas disposer " d'éléments justifiant la suspension de la peine " et a ordonné un " supplément d'enquête ". C'est-à-dire qu'elle laisse en prison un homme qui y a déjà passé cinq ans, alors que des faits nouveaux laissent planer plus qu'un doute sur sa culpabilité.

La justice a décidément bien du mal à admettre ses erreurs. Marc Machin par exemple, condamné pour meurtre en 2001, n'a obtenu une suspension de peine qu'à sa seconde demande, alors que le vrai meurtrier avait avoué, aveux confirmés par l'expertise ADN. Quant à l'affaire Seznec, qui est devenue en quelque sorte un symbole des erreurs judiciaires, la justice n'est jamais revenue sur la condamnation pour meurtre de celui-ci en 1924, malgré treize demandes de révision présentées par la famille et la réouverture du dossier en 2006 qui a abouti au refus de réhabiliter Seznec. À ce jour seules six révisions ont abouti, dont celle de Patrick Dils condamné à perpétuité en 1989 et acquitté en 2002, soit treize ans plus tard.

La justice se dit obstinée dans la recherche de la vérité mais elle est aussi obstinée à estimer qu'elle a toujours raison, même si c'est au prix d'une injustice flagrante.

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